Après une demi-heure de thérapie de groupe (voir note précédente), les 80 élus ont repris leur travaux dans le calme, mais aussi dans une certaine indifférence. C'est l'heure de la digestion. Le soleil brille à travers les vitraux figurant les armoiries des cantons et réchauffent la salle des débats.
Jusqu'en novembre, la Constituante discute des tâches de l'Etat. L'Etat oui, mais pourquoi faire, telle est la question. Vaste chantier. La droite voudrait voir figurer dans le projet qui sera soumis au peuple en 2012 la traversée de la rade, ce qui lui vaut une volée de bois vert de la benjamine Louise Kasser: "un tel projet n'est pas de rang constitutionnel". Cette phrase, nous allons l'entendre souvent. La gauche elle voudrait ancrer le principe des quartiers durables.
En matière de mobilité, on se retrouve avec une droite qui refuse d'annuler le libre choix des moyens de transports introduit récemment dans la Charte fondamentale du canton. Tandis que la gauche veut à tout prix donner la priorité aux transports publics et n'en a cure de retenir un choix populaire qui ne lui plaît pas. Le débat idéologique se poursuit, mais, par rapport au nucléaire, les fronts sont inversés.
A 16h40, la Constituante vote pour le développement de quartiers durables malgré l'opposition de la droite. La deuxième thèse de minorité 501.82.a donnant la priorité aux transports publics et à la mobilité douce tout en veillant à la complémentarité des différents modes de transport est acceptée par 37 voix contre 35 non. En n'empêchant pas l'adoption de cette thèse, la droite a fait une concession à la gauche.
Le président du TCS fait garantir la liberté individuelle du choix du mode de transport. La droite garde un atout dans la manche. Michel Barde et le PDC Sayegh manquent de manière surprenante la traversée du Léman d'une voix.
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